Fanatec CSL Cockpit

Notre note : 9.7/10

Depuis la création de l’entreprise Fanatec, celle-ci a toujours été présente dans le segment sim-racing. Forte de plus de 20 ans d’expérience dans l’industrie, Fanatec est considérée par une bonne partie des coureurs virtuels comme étant le leader du marché, proposant à la fois des périphériques sim-racing de qualité, performants, réalistes et relativement abordables.

On retrouve dans la gamme Fanatec des bases Direct Drive, des volants, des pédaliers, ainsi que plusieurs autres accessoires et périphériques sim-racing. En ce qui me concerne, c’est complet pour ceux qui sont à la recherche d’un setup, car vous trouverez tout ce qu’il vous faut pour faire des courses, et selon votre niveau et budget en plus.

Fanatec a pratiquement touché à tout en sim-racing, sauf les cockpits. Il faut dire que la concurrence est un peu dure sur ce segment, surtout avec des marques comme PlaySeat et Next Level Racing, dont la première est dans le game depuis la fin des années 90. Mais Fanatec compte bien se tailler une part de marché des cockpits, et l’offensive a débuté avec le CSL Cockpit. C’est un châssis tubulaire simple, pas trop cher et je vais vous le présenter dans ce qui suit.

Caractéristiques principales et techniques du cockpit

• Structure en aluminium tubulaire avec des renforts et braquets en acier
• Prend en charge tous les périphériques sim-racing récents disponibles dans le catalogue Fanatec
• Châssis avec position de conduite de type GT, Rallye, Nascar. Peut également être configuré pour du karting
• Support de pédalier réglable en angle et en profondeur
• Support de base réglage entre 0 et 30°
• Support de siège réglable, avec la possibilité
• Support d’écran qui prend en charge des moniteurs allant jusqu’à 34’’ en wide, et 49’’ en ultrawide

Design

Commençons par le design de ce CSL Cockpit. C’est très minimaliste, avec sa structure tubulaire en aluminium et ses renforts en acier. La robe noire domine ce châssis, avec quelques logos Fanatec en blanc et deux tubes verticaux (support pour écran et base) en jaune.

 Mis à part cela, c’est un châssis sobre et minimaliste. Et même si vous optez pour le CSL Cockpit Seat, le siège spécialement conçu par Fanatec pour son cockpit, le design restera toujours sobre, car ce baquet est entièrement noir avec des surpiqûres en jaune. Moi je trouve que le CSL Cockpit ressemble beaucoup plus à un stand qu’à un châssis, mais il est tout de même beau.

Assemblage du cockpit

Vous vous doutez bien qu’un cockpit sim-racing soit en pièces lorsqu’il vous sera livré. On parle tout de même d’un produit assez volumineux, même si le CSL Cockpit est plutôt compact pour sa catégorie.

Vous aurez toutes les pièces du châssis, plus les accessoires (supports) si vous les avez choisis lors de votre commande, bien emballées, avec un guide d’installation, ou de montage devrais-je dire, et aussi tous les outils nécessaires afin de mener à bien cette opération.

L’assemblage du CSL Cockpit est rapide à faire, principalement dû au fait qu’il n’y ait pas beaucoup de pièces, et aussi parce que le cockpit est de taille plutôt compacte. Si vous optez pour les supports de shifter et d’écran, leur assemblage est rapide lui aussi.

Personnalisation du montage

Une fois assemblé, vous pourrez y installer tout un tas de périphériques sim-racing, surtout ceux de Fanatec. Le CSL Cockpit prend en charge les 6 bases de la marque, des CSL DD aux Podium DD1 et DD2, en passant par les ClubSport DD. L’installation des bases est très facile à réaliser, notamment avec des ouvertures et des points de fixation sur le support de base. Vous avez un angle pour les bases qui va de 0° à 30°, en fonction du périphérique (les CSL offrent le plus grand angle, tandis que les Podium sont limitées par leur taille).

Pour les pédaliers, vous avez une plaque ajustable qui accueillera les CSL et ClubSport Pedals, toutes versions confondues. Et concernant le siège, ce dernier est monté sur un genre de support qui est fixe, mais tout aussi ajustable.

Fabrication et finition

La structure tubulaire est en aluminium, couplée à des renforts et des braquets en acier. Du coup, c’est très solide, et Fanatec avance que son CSL Cockpit encaisse les 25 nm de couple d’une Podium DD2, ce qui est juste énorme pour un châssis si petit et maigrichon.

Pour la finition, la peinture est tout simplement parfaite sur toutes les pièces du CSL Cockpit. Que ce soit les tubes, les supports ou les renforts, tout est nickel, sans défaut ou bavure. Ce cockpit est un produit digne d’apparaître sur la gamme de Fanatec, et on voit clairement que l’expertise du fabricant a été utilisée à la perfection, encore une fois.

Sensations pendant le jeu

Abordons les sensations en jeu de ce cockpit. Pour commencer, la rigidité est bien présente, et ce, même si vous avez une puissante base du genre Podium DD1 ou DD2. Sur une ClubSport DD+ par exemple, je n’ai pas du tout remarqué, ni senti d’ailleurs, de flexion sur le châssis. C’est du solide, comme on retrouve chez d’autres marques avec des produits parfois bien plus chers.

La position de conduite est typée GT, avec une assise à même le sol. De plus, le châssis est assez ouvert, ce qui facilite d’y entrer et d’en sortir. Cependant, l’absence de glissière sous le siège rend fastidieux les réglages entre les courses. Il vous faudra impérativement sortir les clés pour modifier la position de conduite, et ça va vous pénaliser d’autant plus si vous êtes deux personnes à utiliser ce châssis. Mais bon, ce produit fait partie de la gamme CSL et est vendu pas trop cher non plus. Donc…

Continuons sur les petits défauts du CSL Cockpit, avec la prise en charge unique des périphériques sim-racing de Fanatec. Enfin, surtout les bases. Ceux qui ont l’œil fin ont certainement remarqué que le support pour la base intègre les fixations latérales très caractérisées des nouvelles bases DD de Fanatec. Et c’est le cas : si vous avez une base d’une autre marque, vous pouvez passer votre chemin, car le CSL Cockpit ne la prendra pas en charge, sauf si vous êtes bricoleur. Cela vaut aussi pour le support pour shifter qui est maigrichon, et bizarrement parfait pour le frein à main et le levier de vitesses de Fanatec.

Terminons avec la plaque du pédalier. Cette dernière prend en charge tous les pédaliers de Fanatec, des CSL au ClubSport, mais j’ai quand même senti quelques flexions lors de gros freinages. D’un autre côté, vous ne serez pas limité uniquement aux pédaliers de Fanatec, ce qui est une bonne chose pour les coureurs avec un budget restreint.

Compatibilité

Ce châssis a été développé avec les périphériques de Fanatec en tête, et est donc compatible avec toute la gamme actuelle du fabricant allemand. Pour les pédaliers, vous pouvez y installer ceux d’autres marques, comme Thrustmaster et compagnie. Cela vaut aussi partiellement pour les shifters et/ou frein à main.

Par contre, au niveau du support de base, seules celles de Fanatec pourront être installées, et les modernes avec système de fixation latérale. D’un côté, c’est bien car cela assure une grande compatibilité avec l’écosystème de la marque. Mais d’un autre côté, c’est la recette Apple qui s’applique : ériger des murs autour des utilisateurs.

Rapport qualité-prix

Le CSL Cockpit est vendu à 400 € sur le site de Fanatec en configuration barebone, à savoir nu. Vous aurez uniquement le châssis, sans les supports. Le CSL Cockpit Seat est à 100 €, le support pour shifter/frein à main à 40 € et pour moniteur à 120 €. Si vous optez pour le tout, le CSL Cockpit vous reviendra à 660 €, ce qui n’est franchement pas si mal que ça si on considère le fait qu’il est robuste, encaissant le couple d’une Podium DD2.

Mon verdict

La première virée en territoire inconnu des châssis de Fanatec a été plutôt satisfaisante avec son nouveau CSL Cockpit. Certes, ce châssis a ses défauts, notamment une plaque de pédalier qui tend à fléchir un peu lors de gros freinage, et une compatibilité limitée concernant les périphériques d’autres marques. Mais honnêtement, qu’attendez-vous d’un fabricant de périphériques sim-racing lorsqu’il développe un cockpit ? Qu’il le rende compatible avec tous les produits d’autres concurrents ? Ce n’est pas très business friendly ça, et Fanatec cherche à faire des ventes.

En ce qui me concerne, le choix est vite fait : si vous vous montez un setup Fanatec, le CSL Cockpit est une bonne option, surtout si vous comptez rester dans l’écosystème de la marque allemande. Si vous avez un amalgame de périphériques sim-racing, dont la base est autre qu’une Fanatec, passez votre chemin, car le CSL Cockpit ne vous conviendra pas du tout.