Rennsport Cockpit V2
Avantages
- Structure tubulaire avec design unique
- Solide et facile à monter
- Configurable directement depuis Fanatec
Inconvénients
- Prix assez élevé par rapport à ce que propose Fanatec de nos jours
- Réglages limités sur la position de conduite
Notre note : 8,9/10
Le marché des cockpits est très compétitif, avec des acteurs présents depuis plus de 20 ans, comme PlaySeat en l’occurrence. En sim-racing, il y a un certain pattern pour les marques : typiquement, elles se spécialisent dans un segment et y restent afin de se faire une renommée mondiale. Cela vaut pour pratiquement tous les fabricants, mais il y a quelques exceptions à cette règle.
Simlab par exemple. Au début, ce fabricant se spécialisait dans la conception et la fabrication de châssis en profilé d’aluminium. Dans le monde du sim-racing, la renommée de Simlab n’a plus besoin d’être faite, car ce fabricant est présent à l’esprit des coureurs dès qu’on aborde le sujet des châssis. Sauf que pour prospérer sur un marché, surtout si votre catalogue ne compte pas beaucoup de produits, eh bien il vous faut diversifier vos offres. Du coup, Simlab a racheté Grid Engineering il y a quelque temps pour proposer une gamme sim-racing.
Fanatec est également un Go-To pour le sim-racing, avec cette fois-ci un catalogue vraiment complet de périphériques de simulation, couvrant à la fois l’entrée, le milieu et le haut de gamme. Mais ce fabricant allemand voulait rajouter une corde à son arc en offrant des cockpits. Parmi la gamme actuelle de Fanatec, on retrouve le Rennsport V2, un châssis tubulaire destiné aux fans de sim-racing. Il a longtemps été le seul cockpit proposé par Fanatec, et dans ce qui suit, nous allons voir ce qu’il vaut fasse à ses frères de sang.
Caractéristiques principales et techniques du châssis
- Dimensions de 115x54x54 cm
- Poids de 30 kg
- Structure entière tubulaire en métal
- Compatible avec l’ensemble des périphériques de Fanatec, ainsi que ceux d’autres marques
- Supports pour une configuration triple moniteurs disponible
- Support pour shifter/frein à main
- Design sobre, entièrement en noir
Design
On commence par le design du Rennsport V2. Si on vous le montrait, sans aucune information sur le modèle ou la marque, il vous serait difficile de déterminer qu’il s’agit d’un produit de Fanatec.
Faisant partie de la gamme ClubSport, le Rennsport V2 arbore une robe entièrement noire, discrète. La structure tubulaire noire est tout en courbe, avec des tubes à l’avant sous forme d’arche qui plongent vers le support. Est-ce beau ? Honnêtement, on ne dirait pas qu’il s’agit d’un cockpit de Fanatec, surtout si on compare le Rennsport V2 avec les dernières sorties de la marque allemande.
Dans l’absolu, le design est sobre, parsemé de grillage noir entre les tubes en métal. Ça lui donne une certaine personnalité, sans pour autant lui conférer un look à couper le souffle.
Personnalisation du montage
Sans trop de surprise, le Rennsport V2 est livré entièrement démonter, avec les tubes et toutes les pièces le composant, et aussi un guide de montage. Cette opération est assez facile à réaliser étant donné qu’il s’agit d’un produit Fanatec, et que le guide est détaillé et simple à lire, mais aussi en raison du fait que le Rennsport V2 est un châssis tubulaire.
Si vous piochez dans le catalogue de Fanatec, vous trouverez plusieurs supports qui iront avec le châssis. Quelle que soit votre configuration, Fanatec offre un catalogue plutôt complet d’accessoires, notamment un support pour moniteurs (un seul ou triple), un pour shifter, un pour des hauts parleurs et des baquets.
Fabrication et finition
La structure entière du Rennsport V2 repose sur des tubes en métal d’un diamètre standard. Niveau solidité, on est bien servi, même si ce cockpit commence à montrer ses années d’existence. Tant que vous ne l’utiliserez pas avec une Podium DD2, ou une base équivalente, le Rennsport V2 est stable dans l’absolu.
Concernant la finition, je ne suis pas vraiment fan du grillage qui se trouve entre les tubes, même si ce dernier est très bien fini je dois dire. Ça fait un peu cheap, et ça reflète mal le prix demandé par Fanatec. Cependant, la finition générale du châssis est excellente, digne des standards de la marque. Vous ne trouverez pas de bords tranchants, de pièce mal fabriquée ou de défaut de manière générale.
Réglage du châssis
Mis à part le baquet et le pédalier, vous ne pourrez pas trop régler les autres éléments du Rennsport V2. Le deck du pédalier se règle en inclinaison, et le baquet en distance seulement. Comparé aux cockpits qui sont récents, le premier de Fanatec fait pâle figure dans ce domaine. Mais il faut prendre les choses dans leur contexte : c’était le premier châssis de la marque allemande, sorti il y a plusieurs années, donc…
Mais pour son époque, le Rennsport V2 offrait tout de même des réglages corrects, s’adaptant à la plupart des pilotes sim-racing. C’est juste que de nos jours, c’est peu d’offrir un réglage d’angle sur le pédalier et de distance sur le baquet.
Sensations pendant le jeu
Bon… Le Rennsport V2 est un cockpit sorti il y a plusieurs années déjà. Pour son époque, le design était franchement pas mal, même si je ne suis pas fan du grillage sur les côtés, entre les tubes.
Pour les sensations, la structure tubulaire du Rennsport V2 est solide, n’offrant que peu de mouvements en course. Certes, vous pouvez y installer une nouvelle base Direct Drive de chez Fanatec, mais personnellement, je n’irais pas avec une Podium DD2 par exemple.
A mon sens, le Rennsport V2 est parfait pour les setups des pilotes qui débutent en sim-racing, avec des bases développant moins de 10 nm, des pédaliers en Load Cell de moins de 90 kg, et un bon petit baquet. D’ailleurs, si vous utilisez des périphériques de la gamme CSL, ils seront parfaitement adaptés au Rennsport V2, offrant une grande stabilité en course.
Mais le Rennsport V2 n’est pas exempt de défauts, et le plus gros c’est les réglages. Le deck de la base est fix, et celui du pédalier est réglable en inclinaison. Pour le baquet, c’est aussi limité, même si les options de Sparco sont franchement magnifiques.
Compatibilité
En scrollant tout en bas de la page descriptive du Rennsport V2, on trouve que ce cockpit est compatible avec toute la gamme Fanatec, que ce soit en termes de bases Direct Drive, pédaliers et autres accessoires sim-racing vendus par la marque allemande. Les Logitech G25 et G27 sont également présents sur cette liste, de même que le T500RS de Thrustmaster.
Et ça ne s’arrête pas là, vu qu’on retrouve d’autres supports compatibles avec le Rennsport V2, comme un pour moniteurs (1 ou 3), un pour haut-parleur, un pour shifter, etc. Sur ce point, qui est la compatibilité, le Rennsport V2 fait plaisir, et ne se limite pas seulement à un châssis bare-bone.
Rapport qualité-prix
Affiché à 999 €, le Rennsport V2 est un vieux châssis, certes, mais son prix n’a pas changé avec le temps. Aujourd’hui, son rapport qualité-prix n’est pas des meilleurs, même face à la concurrence de chez Fanatec, comme le CSL Cockpit qui est plus récent, mais moins stable dans l’absolu avec de grosses bases, ni même le ClubSport GT Cockpit qui est nettement meilleur que le Rennsport V2, et surtout vendu moins cher.
Mon verdict
Alors, mon verdict concernant le Rennsport V2. Il s’agit d’un châssis au design plutôt atypique, tubulaire et très sobre. Niveau adaptabilité, on est limité aux accessoires de Fanatec, mais le Rennsport V2 prend en charge les périphériques sim-racing d’autres marques, ce qui est franchement pas mal.
Son plus gros défaut, en ce qui me concerne, c’est son prix qui n’a pas évolué avec le temps, surtout que Fanatec a étayé son catalogue depuis, avec le CSL Cockpit et le ClubSport GT Cockpit, des offres toutes deux moins chères que le Rennsport V2. Si vous arrivez à en trouver un pour genre 500 €, voire moins, alors ce cockpit s’envisage. S’il est toujours vendu à près de 1000 €, Fanatec propose des options plus modernes actuellement dans son catalogue, et surtout moins onéreuses.
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