Logitech G RS 50

Notre note : 9.4/10

Logitech est clairement décidé à se faire une bonne part du marché des bases Direct Drive. Cela a commencé avec la commercialisation de la G Pro Racing Wheel, une base DD développant 11 nm de couple constant, la mettant au-dessus des Fanatec CSL DD avec boost kit, et juste en-dessous des ClubSport DD en 12 nm de couple.

La première base DD de Logitech a positionné la marque au milieu du segment des périphériques sim-racing. C’est un segment qui attire principalement les pilotes avec une bonne expérience en sim-racing, mais pas nécessairement ceux qui débutent dans la discipline.

Voyant qu’un vide vennait de se créer dans son nouveau catalogue, Logitech a développé la RS50, une base Direct Drive d’entrée de gamme qui développe 8 nm de couple, pile ce que propose la CSL DD avec boost kit. Dans ce qui suit, nous allons essayer ce bundle et voir ce qu’il a dans le ventre.

Caractéristiques principales et techniques du bundle

• Bundle disponible avec base et volant pour PC/Xbox et PC/PS
• Base développant 8 nm de couple max
• Structure entière en métal pour la base et le volant (aluminium)
• Compatible avec le nouvel écosystème de Logitech, notamment des volants
• TrueForce, qui est une couche supplémentaire de feedback, notamment en vibration
• Volant de 29 cm de diamètre avec structure en aluminium et cuir TPU sur l’arceau
• Commandes réparties sur un hub avec 2 palettes à l’arrière et le nouveau Quick Release de Logitech
• Compatible avec PC, Xbox et Playstation, à condition d’avoir les bons équipements
• Disponibilité d’un nouveau pédalier RS Pedals en Load Cell de 75 kg

Design

Comme nous avons l’habitude de le faire, on commence par le design. Pour la base, c’est très sympa je dois dire, et surtout très petit par rapport à sa grande sœur G Pro. Le caisson est entièrement noir, avec un QR qui tend vers le gris un peu foncé. C’est franchement beau, avec une forme légèrement triangulaire je trouve. On retrouve des ailettes pour le refroidissement du moteur électrique, et la connectique à l’arrière, avec enfin une prise USB-C.

Pour le volant, Logitech a introduit 3 nouveaux modèles dans son catalogue, mais le plus répandu sera certainement le rond. Il fait 29 cm de diamètre, avec de l’aluminium brossé sur le plastron et du cuir TPU sur l’arceau. Je trouve que l’arceau du volant est assez épais, ce qui offre une excellente prise en main, et franchement je préfère ça aux autres maigrichons qu’on peut trouver sur le marché.

Personnalisation du montage

Le montage de la roue, ou plutôt du hub à la base, se fait via le nouveau Quick Release de Logitech. Il faut dire que le fabricant Suisse a pris son temps afin de nous sortir des volants qui sont compatibles avec son QR dérivé de la compétition.

Pour ce qui est du montage de la base au mobilier, celle-ci développe 8 nm, et une pince est suffisante pour maintenir le tout en place. Si vous avez un châssis, la fixation se fait par le bas sur un genre de glissière avec des écrous pour positionner le tout. Je trouve que le montage du RS50 est très facile à réaliser, et c’est compatible avec tous les châssis qui ont un deck avec montage par le bas.

Fabrication et finition

Comparé à Thrustmaster, Logitech fait dans le prémium, et cela s’applique aussi à la RS50. La base arbore une structure entièrement en métal, ce qui non seulement lui donne un aspect qualitatif au feeling, mais ça aide aussi au refroidissement de l’électronique et du moteur.

Pour le volant, la structure est en aluminium, et le plastron est brossé. L’arceau est recouvert de cuir TPU de très bonne qualité, doux, avec des surpiqûres noires à l’intérieur. C’est super bien fini, et c’était aussi le cas des anciens volants de Logitech. La marque arrive à soigner ses périphériques, sans pour autant les proposer à un prix élevé.

Concernant le hub, il est en plastique, avec une finition digne d’une marque prémium. Je n’ai pas remarqué de défaut dessus, ni même sur les autres pièces du bundle, et cette structure en composite ne représente pas du tout un point faible car la base ne développe que 8 nm de couple.

Et si vous optez pour le pédalier, sachez que ce dernier repose sur une construction métallique, avec des éléments noirs, et il est upgradable.

Prise en main du volant

La roue fait 29 cm de diamètre, avec une épaisseur de 36 mm. En ce qui me concerne, je trouve que ce volant se prend très bien en main, surtout au niveau des poignées. Les boutons se trouvent sur le hub, et ils sont proches de vos mains, ce qui facilite leur utilisation en pleine course.

Qui plus est, l’ergonomie est franchement bien pensée, avec des switches rotatifs qui font face vers l’arceau du volant, et non le pilote. Ça permet de libérer de l’espace sur le plastron, en plus d’avoir une meilleure ergonomie car vous n’êtes pas obligé de retirer entièrement votre main du volant pour changer de paramètres en pleine course. Il suffit uniquement de baisser la main et de faire tourner les switches avec les doigts. Simple, efficace et ergonomique.

Sensations pendant le jeu

Alors, que vaut le RS50 avec des titres sim-racing ? En quelques mots, c’est franchement pas mal. La base développe ce qu’il faut en termes de couple (8 nm), et ne sature pas rapidement, du moins, si vous la réglez correctement. Le moteur arrive à retransmettre pratiquement tous les effets que subit la voiture, comme les bumps, les irrégularités de la piste, les vibreurs, les chocs aussi, avec une bonne granularité je trouve.

Les effets sont présents sur tous les titres, sur certains plus que d’autres. Sur Assetto Corsa Competizione, le RS50 s’avère être une superbe base Direct Drive, enrichissant votre expérience avec de nombreux effets et feedback. Cela s’applique en gros sur la plupart des titres sim-racing, mais il y a tout de même quelques éléments à mentionner, notamment le fait que la base souhaite toujours renvoyer les roues au centre, ou effet spring comme on le dit. J’ai remarqué cela principalement sur GT7, et je ne sais pas si c’est spécifique au titre ou à la base/software, car je n’ai pas vraiment ressenti cela ailleurs. Dans le doute, il est probable que mon expérience avec le GT DD Pro de Fanatec soit un peu biaisée en ce qui concerne cette remarque.

Pour ce qui est du volant, il est plutôt petit avec 29 cm de diamètre. Ceux qui ont l’habitude des grandes roues auront peut-être un peu de mal avec ce volant, surtout sur des titres de type GT. J’ai remarqué que sur des titres de rallye, la petite roue de Logitech s’en sort super bien en spéciales. Les commandes sont très proches de vous, ce qui agrémente encore plus l’ergonomie.

Compatibilité

Pour la compatibilité, Logitech propose 2 options : PC/Xbox, et PC/PS. Pour la première, la base est identique, car la compatibilité avec les Xbox est gérée par le hub que vous devrez acquérir si vous êtes sur la console de Microsoft.

Et si vous avez une Playstation, vous devrez acheter la base qui est spécifique à la plateforme de Sony, tout en étant compatible avec PC. Il existe aussi un hub pour PS dans le catalogue de Logitech, mais il sert surtout pour reprendre les commandes de la Playstation.

Concernant le pédalier, il vous suffit de le connecter à la base pour qu’il fonctionne nativement avec la plateforme de votre choix.

Rapport qualité-prix

Le rapport qualité-prix du RS50 est franchement pas mal, surtout si vous êtes sur PC/Xbox, et que vous achetez chaque équipement séparément. En bundle, bizarrement, les prix demandés par Logitech ne s’accordent pas avec l’offre des produits vendus seuls.

Pédalier + base + volant + hub + pince sur Xbox/PC coûtent 720 €, et 800 € sur Playstation.  Par contre, si vous prenez les bundles, ça grimpe à 800 € pour Xbox aussi.

Mon verdict

Logitech a mis du temps pour sortir une suite logique à son écosystème Direct Drive, et je dois dire qu’on a bien fait d’attendre pour le RS50. C’est une excellente base dans le haut de l’entrée de gamme en termes de puissance, proposant de très bonnes sensations de conduite pour les fans de sim-racing.

C’est un produit que je recommande aux amateurs de courses virtuelles, surtout ceux qui veulent autre chose que les marques bien connues sur le segment, comme Fanatec, Moza ou encore Simagic. Qui plus est, le RS50 représente une alternative prémium à l’offre de Thrustmaster.