Conspit 300GT

Notre note : 9.2/10

Vous n’êtes pas sans savoir qu’il existe de nombreuses marques sim-racing sur le marché international. Nous avons des noms mondialement connus, comme c’est le cas de Fanatec ou Simucube, ou encore Logitech et Thrustmaster. Ces acteurs sont présents dans l’industrie depuis de nombreuses années, notamment pour Fanatec, Logitech et Thrustmaster qui dépassent les 20 ans d’existence pour chaque marque.

Pour ce qui est des autres, ça tourne autour des 10 ans en moyenne, avec des acteurs qui n’ont même pas encore atteint l’âge de l’école (comme Moza Racing, par exemple). D’ailleurs, en parlant de marques chinoises, elles sont également présentes sur le marché du sim-racing, comme sur celui des smartphones, des téléviseurs, et j’en passe. Certaines sont connues, tandis que d’autres pas vraiment, surtout au niveau du vieux continent.

Plusieurs exemples peuvent être cités par rapport aux marques chinoises de sim-racing, et aujourd’hui nous allons aborder Conspit. Il y a peu de chances que vous ayez entendu parler de cette marque, et c’est normal. Nous avons des acteurs plus expérimentés dans le game et mondialement connus qui passent sous les radars en France, comme Simagic par exemple.

Pour Conspit, le fabricant propose un catalogue complet, alliant bases Direct Drive, pédaliers, volants et même des cockpits. Aujourd’hui, nous allons voir le 300GT, un volant typé GT comme son nom l’indique et qui est très prometteur je dois dire.

Caractéristiques principales et techniques du volant

• Volant de 30 cm de diamètre avec forme rectangulaire
• Structure en alliage d’aluminium CNC et plastron en fibre de carbone 3D
• Poignées en TPU EnduroGrips
• 8 boutons rétroéclairés avec la possibilité d’y coller des stickers
• 4 encodeurs rotatifs au niveau des pouces et des poignées
• 3 encodeurs rotatifs avec 12 positions en-dessous de l’écran central, dont un qui permet de customiser les actions des 2 encodeurs au niveau des poignées
• 2 switches à la funky switches de Fanatec sur les côtés du plastron
• A l’arrière, 2 boutons d’indexes et 4 palettes
• 2 palettes magnétiques réglables en espacement, et 2 progressives pour le Dual Clutch ou tout autre configuration
• Poids de 1.32 kg avec le QR de la marque (vendu séparément)
• Compatible PC via une connexion USB
• Hub à l’arrière avec pattern 70 et 50 mm pour accueillir de nombreux QR du marché
• RevLED sur le haut de l’écran, et ce dernier fait presque 3’’ de diagonale
• Compatible SimHub pour le paramétrage des LED

Design

Le design du 300GT est plutôt simple je dois dire. Etant donné que c’est un volant de type GT, la forme est très rectangulaire, avec des poignées fermées en bas. La face avant du volant est en fibre de carbone 3D avec 12 couches, qui repose sur une structure en alliage d’aluminium usiné avec des machines CNC.

A travers la face avant, on retrouve plusieurs commandes, notamment des boutons et des encodeurs rotatifs. Les boutons virent au blanc transparent car ils sont rétroéclairés, de même que le contour des encodeurs.

Dans sa globalité, le 300GT est une belle roue je dois dire, alliant à la fois design minimaliste et course automobile. Ça reste sobre, surtout si vous optez pour des stickers simples qui agrémenteront le tout.

Personnalisation du montage

A l’arrière du 300GT se trouve un hub avec pattern 6×70 mm et 3×50 mm qui permet d’accueillir plus ou moins tous les QR d’autres marques qui sont disponibles sur le marché. Néanmoins, Conspit ne fait pas que des volants, car la marque propose un catalogue de périphériques sim-racing, dont des bases DD.

Le montage du 300GT, en fonction de votre setup sim-racing, est très facile à réaliser, et toute la quincaillerie est livrée avec. Vous avez les vis, les clés et tous les outils nécessaires pour fixer un QR au volant. Cependant, il y a un truc que je n’ai pas apprécié de la part de Conspit, et ça fait cheap de la marque, c’est l’absence de QR pour ses bases. Il est vendu séparément à presque 100 €, et ça le fait pas du tout d’omettre son ajout au volant, surtout que la marque propose des bases DD.

Fabrication et finition

Tout comme la majorité des fabricants de périphériques sim-racing sur le même segment de Conspit, le 300GT repose sur une structure en alliage d’aluminium, avec un plastron en fibre de carbone. La qualité de fabrication est franchement bonne dans l’absolu.

Tous les bords du volant sont arrondis afin d’éviter de se faire mal en l’utilisant. Aussi, Conspit a utilisé du TPU pour les poignées, ce qui leur donne une texture à la fois douce, durable et qui permet une conduite sans gants.

Concernant la finition, je n’ai pas remarqué de gros défaut sur le volant. Il y a quelques vides ici et là, mais ce n’est pas bien méchant pour être franc. Ça peut être un problème isolé sur l’unité que j’ai, ou bien c’est le manufacturing qui n’est pas encore au point. Dans tous les cas, ça ne cause aucun problème concernant la solidité du volant.

Prise en main du volant

La roue fait 30 cm de diamètre, d’où son nom d’ailleurs, avec une forme rectangulaire. Les poignées sont fermées vers le bas, et c’est ce qu’on retrouve en GT de nos jours. Pour la position de conduite, c’est du standard, à savoir 09H15, avec une très bonne prise en main, et un matériau sur les poignées qui évite la transpiration profuse.

Pour l’ergonomie, c’est très bien, avec des boutons et des commandes assez proches de vos mains. A l’arrière on retrouve 2 boutons qui sont accessibles par les indexes, et dont la force d’utilisation est inférieure à ceux de la face avant. Aussi, 4 palettes prennent place à l’arrière, dont 2 magnétiques et réglables, et les autres sont progressives.

Ce qui est bien avec les magnétiques, c’est que vous pouvez changer les aimants afin d’avoir 3 niveaux différents de force nécessaire pour les utiliser. Je trouve que c’est franchement sympa d’avoir cela, surtout sur un volant qui n’est pas vraiment cher par rapport à la concurrence.

Sensations pendant le jeu

Etant donné que Conspit est une entreprise asiatique très peu connue, celle-ci souhaite s’attaquer aux ténors de l’industrie en proposant une solution plutôt complète à un prix très compétitif. Je vais aborder le prix plus bas, après les sensations sur piste.

Tout d’abord, comme je l’ai mentionné précédemment, l’ergonomie du 300 GT est très bonne, avec des commandes qui tombent facilement sous vos doigts. Certains boutons sont loin des pouces, mais le reste est nickel. Cela vaut aussi pour les palettes magnétiques avec leurs aimants qui sont swappables en fonction de vos préférences.

Concernant le logiciel de Conspit qui sert à paramétrer toutes les fonctionnalités du volant, notamment les encodeurs et l’écran, il est correct. La compatibilité avec SimHub est limitée aux LED malheureusement. La marque souhaite pousser sa solution, mais celle-ci n’est pas encore vraiment stable, car le software crash de temps en temps, ce qui fait planter toute la télémétrie du volant. Ce n’est pas gênant en soi pour ceux qui ont pris l’habitude des volants sans écrans, mais pour les autres c’est problématique, surtout en pleine course.

Compatibilité

La compatibilité du Conspit 300GT s’arrête uniquement à la plateforme PC sous Windows. Concernant les bases Direct Drive, vous avez celles que propose la marque, et aussi celles d’autres fabricants à condition d’avoir le hub qui va avec, et le QR aussi.

Rapport qualité-prix

Le rapport qualité-prix du 300GT est franchement pas mal, surtout lorsqu’on sait qu’il vise bien au-dessus de sa catégorie. Il propose des fonctionnalités qu’on retrouve souvent sur des volants plus chers, et le Conspit coûte 450 € seulement ! sans QR, notez bien.

Mon verdict

Après avoir essayé cette roue signée Conspit pour les fans de GT, je trouve qu’elle coche de nombreuses cases chez les coureurs virtuels. La qualité de fabrication est bonne, avec une finition légèrement en deçà de la concurrence expérimentée. Le prix est très agressif au vu des fonctionnalités proposées, et j’adore cela chez les volants asiatiques.

Est-ce que je recommanderais le 300GT ? Oui, aux coureurs avec un budget limité mais qui souhaite quand même avoir une expérience immersive. Ça reste un bon volant je trouve, qui a réussi à me surprendre au final.